Les points d'uchronie

Ainsi commence un autre Chapitre de ce journal, et un point sur lequel je vais me concentrer est « les points d’uchronie », Germanicus et Einstein. Des points bonus pour quiconque comprend déjà les connexions entre ces 3 sujets.

Commençons avec l'idée de points d’uchronie. Beaucoup de gens, dont Einstein, croient qu’il y a certains points de l'Histoire tellement important que même un petit changement peut avoir des effets dramatiques sur la chronologie mondiale. Nous appelons ces changements à des points cruciaux de l'Histoire par le nom de « changement événementiel ». Un des éléments clés de l'histoire de fond d'Imperator est qu’un nombre de décalages historiques mènent à un monde radicalement différent de celui dans lequel on vit aujourd’hui. Le premier décalage historique majeur de notre jeu commence avec des Romains du nom de Germanicus, Tiberius et Claudius. (Nous utiliserons la version courte de leurs noms officiels pour faire bref).


En 14 après J.C, Tiberius devient Empereur de Rome à la mort d'Octavian que nous connaîtrons plus tard comme Augustus. En 17 après J.C, concerné par la sécurité de sa position d'Empereur, Tiberius retire à son fils adoptif Germanicus le commandement de l'Armée du Rhin et l'envoie aux frontières Est de l'Empire. Ce manque de gratitude paternel était surprenant, considérant la grande quantité d'autres services réalisés pour son père et Germanicus a encouragé une mutinerie parmis certaines des légions, à grands risques pour sa vie et celle de sa famille dans une histoire véridique et particulièrement intéressante que l'on explorera plus tard...

Malheureusement, Tiberius était effrayé que l'énorme popularité de Germanicus, combinée avec la foi bien connue de Germanicus dans la République, ne devienne une menace pour sa mainmise sur le Trône. En 19 après J.C, Germanicus meurt en Antioche dans de mystérieuses (même pour les standards impériaux romains et ça veut dire quelque chose !!) circonstances. La partie tragique de cette histoire est que actuellement Germanicus ne représentait aucune menace pour Tiberius, il était aussi loyal envers l'Empereur qu'envers son père adoptif et dirigeant de Rome. La mort soudaine de Germanicus fut pleurée par les Romains, et les circonstances entourant la mort du jeune homme contribuèrent à assombrir le nom de Tiberius.

L'histoire est rendue encore plus tragique par le fait que la mort de Germanicus aurait pu être évitée. Il y avait des preuves que Claudius, le frère de Germanicus (et éventuellement un future Empereur), avait connaissance de la conspiration mais n'était pas capable de faire quoique ce soit. Grâce à son instinct de survie, Claudius vivait dans l'instabilité des Julio-Claudiens mais était témoin de la transformation de sa République bien-aimée en un Empire. Seul ses problèmes physiques (il ... et avait un pied ...) et la rumeur que ses capacités mentales étaient réduites, empêchèrent Claudius d'être perçu comme une menace de la même manière que Tiberius percevait Germanicus. Ceci est l'histoire réelle. La notre va être un peu différente.

Dans notre histoire, Germanicus ne meurt pas en 14AE (Année Impériale, après la fondation de l'Empire), Claudius, sachant que le meilleur moyen d'avoir une longueur d'avance sur vos ennemis est de les espionner, apprend secrètement les plans que Tiberius a prévu pour le meurtre de Germanicus à Antioche. Saisissant la chance qu'il n'a pas saisie dans la chronologie réelle, notre Claudius envoya un message à Germanicus pour l'avertir de la conspiration, et conseille au jeune général de simuler sa propre mort. Claudius croyant que après que Germanicus soit tué, il serait envoyé pour récupérer le corps de Germanicus pour le ramener à Rome pour un enterrement correct. (Tiberius pourra envoyer Claudius car il le voit comme un demi sot sans défense). Finalement, il raconte à son frère qu'il lui révélera la phase finale du plan quand il arrivera a Antioche. Tout est prêt pour le plan (l'assassin a été tué). Gagnant Antioche, (seulement 1jour après la "pseudo mort" de Germanicus), Claudius dit a Germanicus qu'ils vont devoir jouer la comédie. Ils doivent mettre en place une scène de résurrection pour Germanicus. Une fois leur mise en scène effectuée, Germanicus pourra retourner à la tête de son armée et marcher sur Rome.


Germanicus fut répugné par cette idée. Bien qu'il déteste Tiberius, il était toujours un vrai Romain, et la pensée de démarrer une guerre civile le dérangeait pas mal. Claudius et Germanicus commencèrent une discussion concernant le patriotisme, républicanisme, vertu, honneur, etc...
Cette discussion devint une part importante d'un livre célèbre (le code Claudien), celui qui sera destiné à être le premier à être reproduit à la machine. Finalement, Claudius convaincra Germanicus que le seul moyen pour restaurer la république, et pour assurer sa survie future, est de la mettre sous le contrôle d'un chef comme Germanicus. Il rappela a Germanicus l'histoire de Cincinnatus, qui, après avoir été appelé par le peuple pour assumer la dictature, voulu abandonner le pouvoir après 1 an et retourner à ses champs. Rome avait un besoin immédiat de Chef qui était prêt à faire tout ce qui serait nécessaire, pas seulement pour sauver Rome mais aussi prêt à se retirer et laisser Rome prendre soin d'elle-même. Cet argument convint Germanicus et ainsi commença la Guerre des Aigles.

Si vous êtes vous-même fasciné par les histoires d'intrigues romaines, je vous recommande le livre "moi, Claudius" et sa suite "Claudius le Dieu" par Robert Graves. Je vous recommande aussi les excellentes mini séries de la BBC basées sur ces livres. Les livres et les séries font une grande introduction de cette période existante de l'histoire romaine.

Et ainsi, se clôt un autre journal. Dans le prochain chapitre je retournerai un peu en arrière et expliquerait le tout premier décalage historique (plus tôt que l’histoire Claudienne) qui changea la chronologie de notre planète et pavera le chemin a Imperator.

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